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SIMPLE MAN CRUISE 2011

J'avoue qu'après cette nouvelle escapade en Floride j'ai mis un peu de temps à ouvrir mes valises
et déballer mes affaires, mais bon il fallait bien s'y résoudre, la « Simple Man Cruise »
ça reste inévitablement quelque chose d'exceptionnel et ensuite, bon gré malgré, il nous faut
bien reprendre une vie moins tourmentée et passionnante que celle vécue pendant ces 4 jours intenses
sur le « Ship » et ses atmosphères « Southern Rock Family » !

Bref, quoiqu'il en soit, ça m'a fait repenser que j’avais promis ce petit article pour Road to Jacksonville, mieux vaut tard que jamais et c'est donc parti !

Cette édition 2011 était annoncée comme la dernière de Lynyrd Skynyrd en support principal et,
au moment où je rédige ces lignes, on ne sait toujours pas ce qu'il en découlera pour l'an prochain.
Tout juste sait-on qu'une autre croisière avec des groupes légendaires a semble-t-il pris le relais,
comme quoi le rock et les croisières commencent à faire bon ménage et ne semblent plus si éloignés
qu'on pouvait le penser il y a encore quelques temps !

Ceci étant dit, je reviens à cette SMC 2011 qui, si j'en crois les diverses conversations (?)...
n’a pas laissé indifférent les passionnés de Southern rock de notre pays puisque c'est entre 20
et 25 « Frenchies » qui avaient pris rendez-vous avec le Southern Rock à l'occasion de cet
évènement exceptionnel ! Sympa quand même de voir le drapeau français sur le pont aux côtés
de celui des Allemands, Anglais, Finlandais, Suédois, etc… Bravo Valère !

Dès l'arrivée dans la sympathique et magnifique ville de Tampa, l'effervescence est bien présente,
la joie se constate sur la plupart des visages. Il faut dire que beaucoup se souviennent, car la
plupart étaient aussi de la fête l'année précédente, et des liens d'amitiés se créent inévitablement !
Accompagné de Jean Marie et Patrice (mes acolytes de Calibre 12), c'est avec un certain plaisir
que je retrouve les amis partis de France en même temps que nous, et les premières
discussions passionnées s'engagent dans le hall d'embarcation avec Thierry et Karine (Lynyrd Skynyrd.fr), avec Seb et Florence (des grands fans de Skynyrd), avec Johnny Da Piédade et Alison (Big Cactus Country)
et beaucoup d'autres passionnés qui se reconnaîtront sûrement !

Aussitôt les bagages déposés dans nos cabines, nous nous orientons rapidement sur le pont car
cette année c'est Lynyrd Skynyrd qui ouvre les hostilités, et c’est une très bonne nouvelle pour la plupart d'entre nous ! Après une petite heure d'attente devant la scène (il faut ça si on veut être à coté d'eux !), Sixthman (l'organisateur et responsable de la SMC) arrive micro en main sur le devant de la scène et en préambule invite la petite Lana Turner accompagnée de son papa Brit Turner (batteur de Blackberry Smoke) pour annoncer le début de la Cruise 2011. Beaucoup d'émotions et de sentiments rassurants se lisent alors sur les visages des gens au courant des problèmes de santé survenus récemment chez la petite fille
du rocker !

Et soudain ils entrent dans l'arène. Plus en forme que jamais, Gary, Johnny, Rickey, et les
autres démarrent par "Skynyrd Nation", a priori un choix parfaitement justifié!... Je ne me souviens
plus précisément de la set-list, mais on aura droit a un show de très bonne qualité (avec les
classiques « What's Your Name », « Simple Man », « That Smell », etc ...) et quasiment qu'en électrique !

A peine remis de cette mise en appétit, il ne fallait pas perdre de temps, car les bonnes choses
allaient s'enchaîner avec Blackberry Smoke et 38 Special !... Une petite "mousse", un "p'tit resto",
et une "Margarita" (pour la forme !), et c'était reparti, direction le "Paris Lounge" pour trois
nouvelles heures de plaisir ! D'emblée Blackberry Smoke confirme (si besoin était !) qu'ils font désormais
partis du Top en matière de Southern Rock. Il suffit simplement de regarder autour de nous pour voir la
quasi-totalité du public reprendre en chœur les refrains avec le groupe ! Arrivent ensuite ceux pour
qui beaucoup de Frenchies ont les yeux de Chimène (n'est-ce pas Manu, Seb, John... hein !),
c'est à dire 38 Special !
Ho certes, on ne sera pas surpris par le show, tant il semble identique à celui de l'an dernier et à ceux
du groupe depuis de nombreuses années. On aura pu malgré tout ré-apprécier un "Rebel to Rebel" (toujours indispensable à mon avis !) ou un "The Squeeze" qui rappellera (de loin !) Mister Jeff Carlisi ! Mais bon, même si on aimerait voir 38 Special avec des titres différents (anciens ou nouveaux !), qu'importe, Don Barnes, Donnie Van Zant et Larry Junstrom restent incontestablement
les piliers incontournables de ce fantastique groupe, et quelle qualité musicale mes aïeux !

Le décalage horaire et la fatigue du voyage auront raison de nous après une dernière petite "mousse" et c'est aux alentours de 2h30 du mat' que se terminera cette première journée "Simple Man Cruise" 2011 ! On apprendra le lendemain qu'un "bœuf" très intéressant se sera déroulé une heure après notre extinction des feux!... Dommage, mais face à la fatigue c'est très difficile de lutter à un certain âge !

Dès les premières heures du vendredi matin, les conversations vont bon train pendant le "petit déj' " où se retrouvent les fans et beaucoup de membres des groupes qui n'hésitent pas à échanger des amabilités et même converser avec les fans : ça change complètement des concerts calés tout au long de l'année ! Manger, concert, boire, manger, boire, concert... c'est en gros le rythme auquel on est confronté (dur dur pour des rockers, non ? Ha ha ha), et donc, après quelques apéros de mise en forme, beaucoup se retrouvent en début d'après-midi sur le pont pour le show de Tom Hambridge, un show très rock'n roll où le Canadien reprendra (entre autres) "Sweet Mama" et "Thing I Miss The Most", des titres qu'il a co-écrits pour Skynyrd ou Van Zant ! Juste un petit moment de répit et c'est Little Feat qui prendra le relais.
Même si je pense toujours que le style et l'esprit de Little Feat restent un peu délicats sur une croisière Southern Rock telle que la Simple Man Cruise, on aura quand même passé un grand moment avec les
"Dixie Chicken", "Oh Atlanta", "Willin" ou "Let it roll", fabuleux Paul Barrere, Fred Tackett, Bill Payne,
et Kenny Gradney ! Tout juste cette fin d'après midi passée qu'il nous faut ne pas perdre de temps pour
le grand concert de Lynyrd Skynyrd prévu aux alentours de 21h !... Un concert d'une grande qualité où
la petite et agréable surprise se situera avec l'intégration de "I Got The Same Old Blues" dans la set-list ! Un deuxième jour en tous points fabuleux !

Une petite nuit de sommeil et c'est déjà reparti, après une escale cool cool sur l'île mexicaine de
Costa Maya pour trempette et Margarita, c'est de nouveau avec Little Feat que reprend la musique sur
les coups de 17h, et suivront ensuite Blackberry Smoke, Swampdawamp, et 38 Special...
Grande soirée encore malgré un vent très fort qui limite un peu l'appréciation de tous ces groupes !
Le quatrième et dernier jour fut aussi mémorable, en partie consacré aux séances photo et aux interviews de groupes. Ce fut un réel plaisir que de côtoyer ces gens d'aussi près (qui l'aurait cru il y a seulement encore 3 ou 4 ans ?). Un final avec 38 Special de nouveau sur le pont (3 concerts en 4 jours, ceux qui
ne les avaient jamais vus ont dû se croire dans un rêve par moments !) avec d'autres shows à divers étages comme Swampdawamp, Black Stone Cherry (un peu « hardos » pour mes vieilles oreilles sudistes !) ou encore Little Feat pour conclure cette "Simple Man Cruise", et c'en était fini de cette cinquième édition !

Dans l'ensemble ce fut encore un grand moment qui va rester dans les têtes, même si beaucoup
ont regretté l'absence des piliers du Southern Rock tels que Molly Hatchet, The Outlaws, ou le
Marshall Tucker Band ! Juste le temps d'un "au revoir" amical (un peu triste à chaque fois)
avec les connaissances françaises ou américaines, quelques jours à Fort Worth au Texas
pour décompresser, et un trop rapide retour sur la terre de France où déjà une question bouscule
ma petite tête : ne dit-on pas « jamais deux sans trois » chez nous... hein ?

John Molet